Henri Charlier : Dessins
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Les dessins (croquis, figures, études, drapés, etc) constituent un fonds considérable car Henri Charlier dessinait beaucoup, suivant en celà l’exemple de Rodin dont il eut à agrandir et rectifier les dessins que celui-ci lui donnait à peindre en fresques . Charlier estimait que la maîtrise du dessin est indispensable pour le métier de peintre ou de sculpteur
«L'exactitude n'est rien dans le dessin, il suffit de la vraisemblance. La qualité du dessin vient de sa spontanéité. Parce que, pour qu'il donne une qualité dans le mouvement (de la figure représentée), il faut qu'il y ait eu un mouvement fait par l'artiste, soit en présence du modèle, soit pour rendre l'idée plastique qu'il a dans la tête. Le dessin aura la qualité du mouvement fait par l'artiste, qualité qui dépendra de l'acuité de son intelligence à observer ou à inventer, et de son entraînement). Bien entendu, il faut aussi, c'est indispensable pour un sculpteur pratiquant la taille directe, étudier autre chose que le trait, c'est-à-dire l'emmanchement de tous les plans les uns dans les autres. C'est le système des hachures, tel que Michel Ange le montre dans ses dessins pour la sculpture. Ils se distinguent de ceux qu'il a fait pour peindre. Là les valeurs remplacent les hachures.» (Henri Charlier, lettre du 6 juin 1975 à Dom Le Méhauté)
« C’est un de ces révolutionnaires de la peinture qui peignait, disait-on, avec un balai ivre, c’est le bon et doux, le perspicace Van Gogh qui sur ce sujet donne des leçons au religieux (P Fabre) : « Place à présent Rubens — à côté de cela — écrit-il à son frère — une de ses multiples figures méditatives, — et ce sont des gens qui, pour stimuler la digestion, se sont retirés dans un coin. Ainsi dans tout ce qui est religieux ou philosophique, il est plat et creux. » Et dans une lettre un peu postérieure, il dit encore : « … les plus belles têtes de Madeleine ou de Mater Dolorosa en pleurs me font toujours penser aux larmes d’une belle fille qui aurait par exemple un chancre, ou quelque autre petite misère de la vie humaine. » Ce n’est pas tellement parce qu’il fait des saintes à moitié nues que Rubens est païen, mais par sa manière de les faires nues. … Mais les nus de Gauguin sont chastes, ceux de Michel-Ange aussi, et ceux de Rubens ne le sont pas. » (L’art et la pensée)
Les dessins à partir de modèles vivants qui datent de la période où Charlier travaillait à l’Académie Colarossi prouvent ses progrès indiscutables dans le domaine de la forme. Quelques uns d'entre eux, exécutés au fusain et à la craie, sont d'excellente qualité malgré l'absence du trait, ils rivalisent avec les dessins d'études de Michel Ange pour les fresques de la Chapelle Sixtine.
Nous en donnons un ci-dessous : un homme assis vu de dos, qui présente une remarquable similitude avec l'un des célèbres Ignudi de Michel Ange, celui qui est assis au-dessus de la Sybille de Perse et regarde vers la Création d'Adam. Avec ce dessin et d'autres semblables de la même série, Charlier s'élève déjà aux plus hautes régions de l'art.
Mr Dauriac, professeur de philosophie d’Henri Charlier au lycée Janson de Sailly (1900)
Dessin au crayon : étude de mouvement.
«Les plus beaux portraits sont des enquêtes sur l’union de l’âme et du corps, et non des analyses de caractères.» (Henri Charlier)
Dom Germain Barbier, Père Abbé d’En Calcat (pendant la première guerre, avant son entrée au monastère)
Gabrielle Caquereau (avant 1933)
Dessin au crayon : jeune fille au masque
Etude au fusain (Académie Colarossi1904 – 1910)
Henri Charlier, Etude au fusain (Académie Colarossi, 1904 - 1910)
Michel Ange : Ignudo (détail des fresques de la Chapelle Sixtine)
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